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4e Dimanche de Pâques

Publié le 20 avril 2024

Jésus se révèle à nous comme le Bon Berger. Nous ne sommes plus très familiers des bergers tels qu’ils vivaient du temps de Jésus. Le berger de l’époque partage toute sa vie avec son troupeau : il marche avec ses bêtes, il dort au milieu d’elles, il ne les quitte jamais quelle que soit la saison. Pour les chrétiens, Jésus est le vrai berger. Jamais il ne nous quitte, il nous conduit jour et nuit, à tous les âges de notre vie, dans l’aridité comme dans la joie la plus épanouie. « Et moi, dit Jésus, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20). Le berger de l’Antiquité connaît parfaitement ses bêtes ; si l’une d’entre elle vient à s’égarer, il le sent immédiatement. Il est tellement uni au troupeau qu’il est comme relié à lui de l’intérieur. Il fait corps avec lui. Jésus nous connaît de cette manière. Et bien plus encore ! À un point qu’il nous est difficile d’imaginer. Il va jusqu’à comparer la connaissance qui l’unit à nous avec le lien d’amour qui articule la vie trinitaire en son mystère le plus profond : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père. »


Que nous enseigne Jésus par cette parabole du bon pasteur ? D’abord que si le métier de berger a quasiment disparu dans nos campagnes, Jésus, lui, demeure plus que jamais présent au milieu de notre monde. Il est aussi mêlé au monde d’aujourd’hui que le pasteur d’autrefois était uni à ses brebis. Jésus est plus que jamais présent à l’humanité, et sa présence est un appel : « Je suis le vrai berger, je donne ma vie pour vous », je suis dans le monde pour vous protéger, vous nourrir et vous conduire à la vraie vie avec la sollicitude et la tendresse d’un pasteur. Voulez-vous faire corps avec le troupeau, voulez-vous adhérer à moi par la foi ? Jésus seul peut répondre au besoin le plus profond qui taraude le cœur de l’homme. De quoi souffrons-nous le plus, en effet ? Sans nul doute de nous sentir seul. Je ne parle pas d’une solitude sociale ; on peut même être au centre d’une multitude de relations, être entouré par quantité de personnes, et ressentir une profonde solitude intérieure, un grand vide… L’homme souffre de n’être vraiment connu par personne. Or Jésus connaît ses brebis. Comme le Père le connaît et qu’il connaît le Père, il nous connaît d’une connaissance qui pénètre dans ce fond de notre être.

Avec lui, je ne suis pas seul, quelqu’un me connaît à fond, quelqu’un me comprend et m’aime dans une vérité fondamentale.

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