Christ est Ressuscité. Le tombeau est ouvert, mais nos yeux peinent peut-être à s’ouvrir à cette réalité ! Les yeux de nos cœurs voudraient bien voir, nos oreilles voudraient bien entendre cette grande merveille de la résurrection, nos mains voudraient toucher le ressuscité… Mais nous pouvons résister comme Thomas : pas question que notre espérance soit déçue ! Si je ne vois pas le Seigneur, si je ne le touche pas, non, je ne croirai pas.
Et pourtant le Seigneur parle par ses apôtres qui l’ont déjà vu. Il se donne à voir, dans la joie de ces mêmes apôtres. Par les apôtres, il se donne aussi comme nourriture : prenez et mangez… Par eux, il répand sa consolation en guérissant les malades, en pardonnant les pécheurs, en ramenant les cœurs des enfants perdus vers leur Seigneur et Sauveur.
L’Eglise, sacrement du salut, communique le salut du Christ à tous ceux qui s’approchent d’elle. Elle le fait en particulier par la bouche, les oreilles, les mains et le cœur des apôtres, entièrement donnés pour son service.
La baisse du nombre des vocations consacrées, et en particulier la baisse du nombre de prêtres, nous conduit à repenser notre modèle de vie ecclésiale : nous ne pouvons pas augmenter sans cesse le territoire attribué à un prêtre, qui conserve les mêmes capacités limitées, et exiger de lui le même service. Cependant, la mission presbytérale demeure nécessaire pour toute l’église. Car le prêtre rend le Christ présent.
P. Gabriel Durier
