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Solennité de la Sainte Trinité

Publié le 25 mai 2024

Ces derniers jours, à travers la Pentecôte, le don de l’Esprit Saint a été renouvelé en nous. Quelle grâce ! Quelle joie ! Paul nous dit aujourd’hui dans son épître aux Romains : « L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c’est un Esprit qui fait de vous des (enfants de Dieu) ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l’appelant : « Abba !» (8,15). Mais « Abba » n’est pas le cri de l’Esprit, mais du Fils. C’est donc que l’Esprit nous unit si profondément à Jésus que la prière de Jésus devient la nôtre. La Foi de Jésus devient la nôtre. L’Amour filial de Jésus devient nôtre. La vie intime de Dieu se déploie en nous.

D’où cela nous vient-il ? Nous lisons dans l’Évangile selon saint Mathieu, ce que Jésus ressuscité dit à ses apôtres : « Baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit » (28,19). Le mot baptême en grec veut dire « immersion ». Dire que nous avons été baptisés au nom du Père, cela veut dire que nous été immergés dans la vie des trois personnes divines. On ne peut boire l’océan mais on peut s’y plonger… Ainsi, avons-nous été plongés dans l’Amour des Trois !

Regardons un instant cette vie intime de Dieu : Il y a un seul Dieu. Il y a trois personnes. Qu’est-ce qui les distinguent ? Les trois personnes se distinguent seulement par les relations qu’elles ont entre elles. Ce qui distingue le Père, ce n’est pas la puissance, ni la vie, ni l’amour, ni la joie. Ce n’est pas plus de puissance, de vie, d’amour ou de joie ; c’est qu’Il engendre le Fils dans la joie de l’Esprit. Ce qui distingue le Fils, c’est sa manière d’être en relation : Il est engendré et Il s’offre dans l’Esprit. Ce qui distingue l’Esprit, c’est sa relation au Père et au Fils : Il procède du Père et du Fils ; Il est le Fruit de leur Amour.

Jean-Paul II parle des trois Personnes en parlant de « relations subsistantes qui, par le dynamisme de leur élan vital, se portent l’une vers l’autre dans une communion où la totalité de la personne est ouverture à l’autre ». (Catéchèse du 4.12.1985). Le pape ne dit pas simplement que la personne est ouverte à l’autre, mais que la totalité de la personne est ouverture à l’autre.

Nous percevons la circulation de la vie des Trois dans un perpétuel don et une perpétuelle ouverture. Mais cela reste au-delà de toutes nos imaginations ; toute image reste totalement imparfaite parce que Dieu est Esprit. Or nous avons été immergés dans cette vie intime de Dieu. Cela nous semble fou ! En réalité, avant le baptême, cette vie intime de Dieu ne nous était pas complétement étrangère parce que nous avons été créés à l’image de Dieu Trinité. Oui, cela a été abîmé, défiguré, brisé en nous… La ressemblance est très lointaine, mais cela reste inscrit en nous en particulier dans la mémoire de notre cœur profond. Bref, nous étions faits pour cette vie de communion. Nous l’avons perdue. Que nous donne donc le baptême ? Il ne fait pas que réparer les dégâts : il nous immerge dans la vie intime de Dieu. On n’en finirait pas de dire la dignité incroyable qui nous est donnée au baptême : incroyable et éternelle.

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